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La villa de Roullée/La Selle, Mont-Saint-Jean (responsable d’opération, Florian Sarreste).

Située à quelques centaines de mètres au nord de la forêt domaniale de Sillé, la villa gallo-romaine de Roullée/La Selle à Mont-Saint-Jean a été découverte en 1844. La situation de cet établissement à proximité de l’une des plus importantes zones de production sidérurgique antiques de la région a motivé la reprise des recherches à partir de 2009 sous la direction de Florian Sarreste (EA 3811 HeRMA).

En 2010, Ce projet a été intégré aux activités de recherches du CAPRA dans le cadre d’un programme triennal 2010-2012 et bénéficiera à partir de 2012 d’un conventionnement liant le CAPRA et le bureau d’études Eveha. La fouille a pour ambition de dresser un plan complet du site et d’en étudier l’évolution dans le temps grâce à une évaluation de chacune de ces composantes par des sondages.

Les résultats acquis lors des trois premières campagnes de fouilles permettent d’envisager la poursuite de cette opération lors d’un nouveau programme triennal 2013-2015.

Oisseau-Le-Petit (responsable d’opération : Jean-David Desforges).

En 2010, dans le cadre de recherches sur l’origine du réseau urbain dans la frange méridionale de la Normandie (Université de Caen Basse-Normandie), et au terme du Programme Commun de Recherches sur les agglomérations secondaires antiques dans l’Ouest de la France, dirigé par Martial Monteil (Université de Nantes Pays de la Loire), une nouvelle synthèse et des problématiques renouvelées sur le site d’Oisseau peuvent être proposées.

L’étude documentaire réalisée depuis 2010 a été la première étape de la réouverture du dossier. Elle a abouti à une synthèse cartographique s’appuyant sur toutes les données livrées par les archives.

Le projet Oisseau 2011-2014 a pour but de se consacrer à un quartier à vocation domestique et artisanal. Le projet triennal proposé portera sur l’étude d’un ilot urbain, à la jonction de deux phases de développement de l’agglomération. Les problématiques porteront principalement sur le bâti et la gestion des espaces, sur les productions céramiques, sur la faune, sur l’artisanat du fer. L’éventail des investigations qui peuvent porter sur des études complémentaires comme la verrerie ou l’environnement reste ouvert.

La Chapelle-Saint-Fray (responsable d’opération : Christophe Loiseau avec le collaboration de F. Sarreste).

Les vestiges antiques de La Perrière / Le Vau, à La Chapelle-Saint-Fray, à 17 km au nord-ouest du Mans se trouvent dans une parcelle vallonnée en bordure de forêt. Dès leur découverte, vers le milieu du XIXe siècle, les vestiges sont signalés pour leur remarquable état de conservation. Identifiés à une villa, ils seront régulièrement visités par les érudits locaux sans qu’aucune fouille ne soit entreprise.

Nous ignorons donc encore presque tout de l’architecture, la chronologie et la fonction même du site. Ainsi, ce projet propose d’effectuer l’enregistrement systématique des structures afin de pouvoir caractériser la nature des occupations et tenter de replacer le site dans un cadre plus vaste. L’ensemble des dessins, des photographies, voire des modélisations 3D serviront alors à dresser un plan de l’édifice et permettront de fournir un dossier sanitaire, graphique et archéologique exhaustif sur ces maçonneries anciennement mises au jour.

Une analyse du bâti sera effectuée, en particulier grâce à une base de données (OPUS) portant sur la définition d’unités stratigraphiques construites (USC). En effet, l’analyse des matériaux et du mobilier de la construction permet d’apporter des informations nouvelles sur un édifice antique, sur son histoire et sur son architecture. Cette méthodologie s’inscrit dans la lignée des travaux de l’équipe « Bâtir et décorer dans l’Antiquité » de l’UMR 8546 (CNRS/ENS, Paris).

Le Mans (responsable d’opération : H. Meunier).

Le quartier canonial du Mans  qui occupait la moitié nord du castrum antique, à proximité de la cathédrale Saint-Julien est resté vierge de toute opération d’archéologie du bâti.

L’examen des textes montre que l’installation des chanoines dans des maisons individuelles débute à partir du XIe siècle et souligne l’intensité du phénomène de pétrification dans le cours du XIIe siècle au moment de l’expansion juridique et foncière du chapitre autour de la cathédrale. La documentation écrite met en exergue la période de restauration et de reconstruction des maisons à partir de 1470, une fois la vitalité économique retrouvée après l’occupation anglaise.

Les demeures canoniales conservées et visibles depuis la rue sont largement tributaires de ce renouvellement architectural. Elles datent principalement des XVe et XVIe siècles. En revanche les substructions de ces maisons sont généralement bien plus anciennes (XIIe au XIVe siècle). Leur cartographie rend possible une restitution partielle du tissu urbain avant le XVe siècle.

Sans exclure les parties supérieures des bâtiments, la campagne s’attachera aux relevés et à la datation des maisons canoniales et de leurs caves ainsi qu’à une réflexion sur les matériaux de construction et sur la destination fonctionnelle de ces édifices.

Les relevés seront réalisés à l’aide d’un tachéomètre laser et seront intégrés dans un système d’information géographique. Des photographies redressées permettront l’étude des façades.

Les prospections en forêt de Sillé-Le-Guillaume (responsable d’opération : F. Sarreste)

Une quarantaine de sites liés à la production du fer anciens a été identifiée entre 2000 et 2007 dans la partie orientale de la forêt domaniale de Sillé-le-Guillaume et à ses abords immédiats. Certains de ces sites sont connus anciennement ; toutefois on ne dispose pour la plupart d’entre eux ni de plan ni de datation précise. Depuis l’automne 2011, des relevés menés sous la direction de Florian Sarreste (Eveha, EA 3811 HeRMA) et sous l’égide du CAPRA visent à pallier cette lacune.

Ces opérations ont deux objectifs : acquérir des données planimétriques et chronologiques afin de dresser une cartographie précise de l’activité sidérurgique  et mener une étude quantitative et analytique (analyses chimiques) des résidus sidérurgiques collectés. À terme, ces données permettront d’établir l’évolution de la production du fer entre le IIIe s. av. J.-C. et le XVe s. ap. J.-C. dans ce secteur du département de la Sarthe.