La villa de � Roull�e � � Mont-Saint-Jean (Sarthe) |
![]() |
Rapports des op�rations et pr�sentation g�n�rale du site arch�ologique. Rapports des op�rations arch�ologiques (� t�l�charger)
NB. Il est conseill� de faire un clic droit sur chaque lien puis s�lectionner : "enregistrer la cible du lien sous..." LocalisationL’�tablissement rural gallo-romain de Roull�e se situe � 600 m au nord de la for�t domaniale de Sill�-le-Guillaume, sur la commune de Mont-Saint-Jean, dans le nord-ouest du d�partement de la Sarthe.
Une d�couverte ancienneEn 1844, le vicomte de Dreux-Br�z� fait op�rer le d�gagement de substructions visibles dans un pr� proche de la ferme de Roull�e (Mont-Saint-Jean, Sarthe), dont il est propri�taire. Rapidement est mis au jour un b�timent ma�onn� d’�poque romaine pourvu d’une mosa�que � d�cors marins – la seule mosa�que figur�e connue dans les campagnes c�nomanes –, de sols de b�ton, d’enduits peints et de tubuli (conduits muraux servant � la circulation d’air chaud). Ces �l�ments laissent supposer qu’il s’agit d’un baln�aire (thermes priv�s), probablement associ� � une opulente r�sidence rurale. Le site de Roull�e a �t� interpr�t�, d�s sa d�couverte, comme une villa malgr� l’absence d’autres b�timents, notamment d’annexes en lien avec les productions agricoles (pars rustica).
52 squelettes ont �t� exhum�s des ruines par les ouvriers du vicomte. Ces s�pultures, interpr�t�es � tort comme les restes des victimes d’un massacre li� aux invasions barbares lors de leur d�couverte, r�v�lent la r�occupation fun�raire du b�timent romain durant les premiers temps du Moyen �ge. Malheureusement, la totalit� du mat�riel arch�ologique recueilli lors de cette premi�re fouille a �t� perdue. De m�me, la mosa�que, rest�e sur place apr�s sa mise au jour, a �t� d�truite par les intemp�ries et peut-�tre aussi par les r�cup�rations.
L’image donn�e par les d�couvertes anciennes est tr�s lacunaire mais suggestive. En effet, on ne conna�t qu’une partie du plan du baln�aire, non localis� et non orient�. Toutefois, il appara�t plus que probable que le b�timent d�gag� en 1844 ne soit qu’une partie d’un ensemble plus vaste et particuli�rement opulent dont l’extension, la chronologie comme la fonction restent � d�terminer. � Plan des vestiges d�gag�s en 1844 d’apr�s Drouet C., Hucher E. 1856 Probl�matiqueLes recherches men�es depuis 2004 ont permis de mettre en �vidence une importante zone de production sid�rurgique antique, centr�e sur la partie orientale de la for�t domaniale de Sill�-le-Guillaume et dont les principaux ateliers entourent le site de Roull�e. R�sultats des campagnes 2009-2011� En pr�alable � la fouille a �t� men�e une prospection g�ophysique (�lectrique et magn�tique) sur 1,7 ha de pr� de part et d’autre du ruisseau de Roull�e, en aval de la ferme du m�me nom. La prospection g�ophysique a permis de cerner le passage d’un pal�ochenal et trois ensembles d’anomalies, interpr�t�s comme des b�timents, num�rot�s de 1 � 3 du nord au sud. Le b�timent 3 a �t� identifi�, en raison de ses dimensions, � celui d�gag� au XIXe s. et jusqu’ici non localis�. Trois campagnes de fouilles ont �t� men�es de 2009 � 2011. Elles ont donn� lieu � l’ouverture de 23 sondages concernant principalement les b�timents in�dits, 1 et 2. � Ces op�rations permettent de dresser un tableau du site de Roull�e bien diff�rent de celui connu jusqu’ici par les d�couvertes anciennes. L’�tablissement rural s’�tend sur au moins 1,5�ha et comprend au minimum cinq b�timents dispos�s en deux ailes formant un angle droit. Dans la partie nord, les �difices 1 et 2 rep�r�s gr�ce � la prospection g�ophysique ont �t� int�gralement fouill�s. Il s’agit de b�timents en mat�riaux p�rissables (parois � pans de bois et couverture v�g�tale) dont seules les fondations et quelques lambeaux de sol nous sont parvenus. Ils diff�rent sensiblement dans leur mode de construction mais aussi dans leur fonction. Le premier semble avoir eu, d�s son origine, une double fonction d’habitat (c�ramique de stockage, de cuisson et vaisselle de pr�sentation) et de production (fragments de meules, scories de forge et four de potier). Le second adopte dans son �tat final le plan standardis� de granges plurifonctionnelles reconnues � des dizaines d’exemplaires dans les campagnes de Gaule romaine. Vue du b�timent 2 d�gag� dans son int�gralit� (2011) La pr�sence de plusieurs dizaines de kilogrammes de scories de forge d�montre la r�alisation d’activit�s m�tallurgiques sur le site. Les examens m�tallographiques men�s sur une douzaine de sp�cimens attestent de t�ches vari�es allant de l’�puration � la fabrication de petits objets en passant par le traitement de pi�ces m�talliques massives. Malheureusement, ces d�chets ont �t� mis au jour dans des niveaux de remblai et les structures de la forge restent � d�couvrir. Vue de l’abside de la salle � la mosa�que du b�timent 3 per�u dans une tranch�e men�e en 2011. Les structures rep�r�es jusqu’� pr�sent ne constituent s�rement qu’une portion d’un �tablissement beaucoup plus vaste, assimilable � la cat�gorie des villae � pavillons multiples align�s reconnue dans plusieurs r�gions du centre et de l’est des Gaules et dans les provinces de Germanie. Voir aussi : > Rubrique consacr�es aux fouilles arch�ologiques � la Villa de Roull�e � Mont-Saint-Jean (et modalit�s de participation), plus d'infos >> � |